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Conversations d'Atelier
14.12.2022

BD et fusion des graphismes

Quand j’étais jeune, j’étais attiré par le monde de la bande dessinée. Pas parce que j’étais un fan de cet art, mais parce que j’adorais dessiner des personnages et j’étais très attiré par le fait de raconter des histoires et c’est ce qui m’a fait penser quand j’étais jeune que peut-être, je ferais des choses intéressantes dans la bande dessinée.

D’ailleurs, je dis toujours aux jeunes artistes, ceux qui aiment le dessin. C’est si vous voulez vraiment améliorer votre technique de dessin, travaillez dans la bande dessinée. Plutôt qu’aller dans des écoles, là où actuellement ce n’est peut-être pas là où on apprend le plus de choses sur l’art de dessiner. Après, je connais le pouvoir et les limites de la bande dessinée puisque je suis parti à Bruxelles pour être plus près de ce milieu-là, moi personnellement, je suis un peintre donc la BD obéit à certaines règles, la peinture, c’est tout à fait différent, déjà par le format donc j’utilise des techniques de bandes dessinées comme un outil comme j’utilise des techniques de cubisme. D’impressionnisme ou de pop art et comme je le rappelle très souvent, j’utilise ces moyens comme des outils que je peux ou des comme des effets spéciaux dans le cinéma. On peut les utiliser en fonction de ce que je veux raconter sur une toile, je vais utiliser certains effets ou d’autres effets, le fait utiliser toutes ces techniques de dessin ou de graphismes comme des outils me permet d’entrer dans un monde de fusion parce que en tant que peintre lorsque je regarde un tableau, je dois saisir l’atmosphère en un regard alors que par exemple dans une BD, vous pouvez lire case par case donc ce n’est pas du tout du tout la même chose une page de BD n’est pas une toile, ce n’est pas du tout pareil.

Moi, quand je travaille sur une toile, je cherche à ce qu’au premier regard, on saisisse l’atmosphère. On comprend qu’il se passe une action et ensuite, on va aller fouiller dans divers éléments du tableau pour découvrir ce qui s’y passe, les changements de graphismes permettent des changements d’espace-temps. On comprend qu’une action peinte avec une forme cubiste n’est pas la même action qui va se dérouler sous une forme figurative et c’est ça qui crée des décalages intéressants sur un même plan et c’est pour cette raison que j’ai créé le storytelling art puisqu’un des point essentiels de ce mouvement est la fusion des graphismes pour créer une autre unité ensuite l’intérêt en changeant les graphismes, ce n’est pas. Ce n’est pas un patchwork de graphismes différents pour en mettre un petit peu pour tous les goûts, c’est vraiment lié à ce que je raconte et certains éléments sont pour moi intéressants parce que je vais les présente cubisme et je trouve qu’au niveau d’un critique d’art ce qui serait intéressant.

C’est face à une toile traitée de cette façon-là, de moi ou d’un autre, peu importe, ce serait de poser des questions à l’artiste en disant. Bon, vous avez pris l’option de traiter telle partie de votre œuvre en cubisme, pourquoi est-ce que c’est l’option que vous avez prise, pourquoi pas en figuratif, pourquoi sur telle partie, vous utilisez un effet Pop Art pourquoi sur telle partie, vous êtes plutôt dans le figuratif, je trouve que ça crée une conversation extrêmement intéressante sur les choix d’un artiste par rapport aux options qu’il a prises seul face à sa création. L’unité générale d’une œuvre par rapport à ces principes de fusion est extrêmement intéressante à trouver lorsque je peins et c’est vraiment extrêmement intéressant de faire ces mélanges, de passer d’un mouvement à un autre. Moi, j’adore faire ça, c’est vraiment quelque chose qui me plaît énormément et qui me transporte, j’aime faire ça, c’est vraiment mon truc.

© Marc Ferrero 2022
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